Rives de la Bénoué

VENTE CRABURANT DE LA CONTREBANDE

Vente des produits pétroliers de la contrebande

 

Le rappel à l’ordre du Préfet de la Bénoué

 

A compter du 20 novembre 2010, plus de « Zoua Zoua » dans les principales artères de la ville de Garoua, les édifices publics et dans les marchés

 

Le carburant de la contrebande communément appelé « zoua zoua » se vent à ciel ouvert et dans tous les coins des rues de la ville de Garoua et environs. Plus grave, cette activité est menée au vue et au su des autorités, parfois devant les services de sécurité, pourtant chargé de la réprimer. C’est pour mettre fin à cette activité dangereuse et malsaine tant pour l’économie que pour la société que le Préfet ZANG III de la Bénoué a réuni toute les forces impliquées.

La ville de Garoua est inondée par le carburant frelaté et il faut que cela cesse pour bien de raisons a martelé le Préfet ZANG III. Il s’agit tout d’abord d’une activité illégale qui regorge malheureusement des complicités. Des complicités qui se recrutent à tous les niveaux à savoir les douaniers, les Autorités administratives, les Forces de maintien de l’ordre, les chefs traditionnels, etc. Et dans sa feuille de route prescrite par le Gouverneur de la Région du Nord à l’occasion de son installation, le Préfet de la Bénoué a bien noté que « la ville de Garoua est devenue une bombe à retardement » et qu’il faut réagir  conformément aux lois et règlements de la République. « Je vais sévir et je ne reculerai devant rien » a-t-il martelé. « La prolifération des points de vente du carburant frelaté, devant les édifices publics, les établissements de tourisme, dans les  marchés, de jour comme de nuit, l’utilisation des enfants scolarisables comme principaux acteurs pendant que les parents paressent sous les arbres et dans les vérandas, ce trafic entretenu par un circuit savamment huilé prendra fin .» a ajouté le préfet de la Bénoué.

Les statistiques sont sombres. 70 à 75% du carburant vendu dans le Département de la Bénoué provient du Nigéria par voies terrestres et fluviales, par camions non-conformes, pirogues, motos et même à vélos. Environs 700.000 litres de carburant entrent par jour dans la ville de Garoua où se trouvent les grossistes, les intermédiaires, les revendeurs parmi lesquels 1800 jeunes âgés de moins de 25 ans et à 75% analphabètes. Plus grave, 75% des vendeurs ne payent aucune taxe à l’Etat pourtant l’activité fait environ 350 millions de vente par mois.

Au-delà de ce manque à gagner, le Préfet ZANG III a noté des risques que provoque cette activité à savoir les incendies, les menaces sur l’environnement et l’embellissement de la ville qui porte un coup. Bref, un tableau noir, un constat sombre d’o^l’appel du Préfet à la fin de la recréation. Sans avoir la prétention d’éradiquer totalement le phénomène, le Préfet entend tout au moins canaliser l’activité. Pour ce faire, le paiement des droits et taxes sera systématique et la vente sera délocalisée.  Et au terme d’un arrêté préfectoral,  à compter du 20 novembre 2010, il est interdit la vente du carburant sur les emprises de la voie publique, devant les édifices publics, sur toutes les artères de la ville de Garoua, au marché, dans les quartiers résidentiels et carrefours de jour comme nuit. Tout contrevenant sera poursuivi pénalement et la cargaison saisie et détruite.

 

 Essiakou El Hadj Saliou



06/12/2010
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