Rives de la Bénoué

Les spéculateurs ont donné des sueurs froides aux clients.

NORD. 27e édition de la Journée Internationale de la Femme.

 

Les spéculateurs ont donné des sueurs froides aux clients.

 

 

Les spéculations sur le stock des pagnes du 8 mars ont trempé le Nord dans un climat morose, les hommes et les femmes ont vécu des supplices à offrir le pagne aux filles belles, mères mères, aux voisines, aux épouses, aux collaboratrices. Au delà de cette pénurie qui a été jugulée tôt par la Boutique LAKING TEXTILES. Des descentes ont été effectuées dans le marché par la Délégation Régionale du Commerce pour mettre fin à cette autre pratique des commerçants véreux. Et ce ne sont pas des idées qui ont manqué à nos commerçants. Ils ont à leur tour adopté le système de la vente dans le sac sans exposition, certaines femmes ont dû attendre les derniers jours avant de rentrer en possession du précieux sésame. Ceci n’a pas empêché les femmes de s’amuser toute une semaine aux regards impuissants des hommes, avec les absences tardives à la maison, des repas froids consommés toute une semaine. Ceci n’a pas non plus démobilisé les hommes qui se sont massivement mobilisés au boulevard Lamido Hayatou de Garoua place de la fête, comme pour dire que « derrière chaque femme se tient un grand homme pour la cajoler, la consoler, la conseiller, la corriger » a relevé le Gouverneur de la Région ELHADJ GAMBO HAMAN. La semaine riche en activités sportives notamment le Football et le Handball, le carnaval, des causeries éducatives, des tables rondes et soirées récréatives, des remise des dons aux femmes rurales de Lagdo, etc. Les femmes ont fait preuve de responsabilité durant cette semaine en évitant certains désagréments qui les poussent souvent jusqu’à la répudiation dans les foyers. Les différentes organisations et tous les sponsors, ont rendu belle la 27e édition de la JIF célébrée au Cameroun depuis 1986. L’événement dans le Nord a participé ainsi à l’effort que mène la communauté internationale en faveur de l’amélioration de la situation de la femme dans le monde, favorisant également le développant participatif qui nécessite les efforts conjugués des hommes et les femmes pour l’intégration des principes de bonne Gouvernance. L’accès à l’éducation, à la formation, aux sciences et à la technologie, sentier pour un travail décent pour les femmes, à produit un bilan. L’accès aux hautes fonctions au Cameroun est devenu une réalité vivante pour les femmes dans la Région du Nord, on observe une féminisation de la machine administrative. Le procureur Général près de la cours d’appel du Nord est une dame de la haute magistrature, la grande Commune de Garoua IIe est dirigée par Mme AHIDJO OUMOUL KOUTCHOUMI, 4 Délégués Régionaux femmes, deux Chefs de Divisions sur 4 sont des dames, (Administrateurs Civils) dans les Services du Gouverneur, le Centre Régional IAI Garoua, le contrôleur financier auprès de l’Ecole de faune de Garoua, 2 Inspecteurs d’Arrondissement de l’Education de Base, de Garoua I, II et III sur 3, sont les femmes sans aucune rancune des hommes, un bilan très flatteur relevé par le Gouverneur Gambo Haman dans son discours de circonstance. Cette année, c’est l’éradication de la faim et de la pauvreté de la femme rurale à travers son l’autonomisation qu’il s’agit. Occasion pour le gouverneur de relever la place de la femme rurale qui a un rôle important dans notre pays. Dans le Nord, elles représentent 50,6% de la population et 52 % résident dans la zone rurale. Elles qui contribuent à la production nationale agro-industrielle. C’est dire que leur situation reste préoccupante, l’analphabétisme, les conditions de travail, le faible accès à la terre, au crédit et aux intrants agricoles. « Il faut prendre des mesures ciblées, pour les problèmes particulières qui se posent aux femmes rurales » a déclaré le Gouverneur de la Région, « ce qui revient dans ce contexte à proclamer leur affranchissement, en mettant à leur dispositions des ressources, des équipements pour leur épanouissement pour participer à la vie de la cité pour la mise en œuvre les grandes réalisations prescrites par le chef de l’Etat » a demandé Mme le Délégué Régional MINPROF, Mme ABDOIULAYE AMOA . Les femmes rurales doivent participer à l’élaboration des projets par des nouvelles synergies. « Pour connaître une véritable extension, les femmes ont besoin de combattre l’esprit d’infériorité, sans esprit exagéré de supérioté – les réjouissances collectives et les beuveries scandaleuses organisées çà et là, dans une ambiance outrageuse et grotesque, une excentricité vestimentaire qui expose à des dangers, plus de prudence pour évoluer dans les projets » a insisté le Gouverneur. Près de 200 associations et Gic ont pris part au défilé avec en nouveauté la course de calebasse pour la femme rurale avec de l’eau dans un récipient sur une distance 50 m sans que le niveau d’eau ne baisse. Les hommes par leur dignité et responsabilité ont supporté cette année les repas froids, baby setting et les sollicitations financières récurrentes et nombreuses sont restées un souvenir lointain en attendant le 8 mars 2013.

 

Réaction :

 

Mme Maigari Aissatou. Responsable Régional du Réseau des femmes.

 

Les problèmes de la femme en milieu rural « Le milieu rural a ses réalités : la croissance rapide des populations, une croissance largement au dessus des ressources naturelles et alimentaire, le déficit, pluviométrique, l’épuisement des sols, la déforestation et l’avancée du désert, la gestion inconsidérée de l’environnement, prolifération des insectes et des animaux déviateurs, la crise économique et monétaire, les inégalités dans l’accès aux moyens de production, le renforcement de l’écart entre les catégories sociales, la présence des pesanteurs culturelles, la morosité du climat économique, toutes ce réalités ne facilitent pas l’épanouissement des femmes rurales du Nord. Elles sont face à d’autres difficultés, telles l’analphabétisme, la vulnérabilité par rapport aux violences basées sur le genre, aux pratiques culturelles néfastes, telles que la sous-scolarisation, les grossesses précoces, les mutilations génitales, les conditions de travail liées à la transformation et la conservation des denrées alimentaires, l’éloignement des services sociaux de bases, la faible estime de soi-même, le faible accès à la prise des décisions .Ce sont là des freins au développement de la femme rurale. Il faut que cela change »



12/03/2012
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