Rives de la Bénoué

SORBERE DJIRE A TOUROUA

Tournée de prise de contact et de relance économique du Préfet de la Bénoué

 

Sorbéré Djiré à Touroua donne le ton

 

C’est à Sorbéré Djiré dans le tout nouveau arrondissement de Touroua et sous l’arbre à palabre comme au village que le Préfet du Département de la Bénoué M. ZANG III a lancé sa vaste tournée de prise de contact et de relance économique dans son unité de commandement.

 

Le Préfet Zang III et ses proches collaborateurs sont allés vers le dernier mettre carré du territoire camerounais  vers la frontière avec la République Fédérale du Nigéria. Ici, il est question de toucher du doigt les réalités du Cameroun profond et particulièrement celles des villages situés en zone de frontière. Le village Sorbéré Djiré et l’Arrondissement de Touroua en sont un parfait exemple. Eau potable, école et routes sont entre autres problèmes relevés dans cette bourgade située au bord du fleuve Faro. Une localité qui n’est accessible qu’en saison sèche. Le Préfet et sa suite n’ont pas hésité un seul instant à vivre ce quotidien des populations en empruntant pirogues et motos pour aller dialoguer avec les compatriotes de Sorbéré Djiré.

Mais en réalité, la situation n’est pas totalement triste pour cette unité administrative de 1068 Km² pour une population estimée à 42.000 habitants qu’est Touroua. Une unité administrative qui doit tout au Renouveau avec son érection en District et tout récemment en Arrondissement avec à l’appui la construction immédiate des édifices et autres structures d’encadrement des populations à savoir : la résidence du Sous-préfet, la sous-préfecture, l’hôtel de ville et le marché de Touroua, des salles de classe, etc.

La Sodecoton, le PNDP, Plan Cameroun et le Gouvernement de la République ont réalisé d’importants investissements pour assurer et accompagner les vaillants agriculteurs et éleveurs vers le développement. Le Maire Haman Adama l’a si bien relevé dans son allocution de bienvenue. Ce qui reste attendu par cette même population, c’est le bitumage de l’axe Ngong-Touroua-frontière avec le Nigéria, l’électrification de la ville de Touroua et un clin d’œil pour les infrastructures et équipements sanitaires.

Bien qu’étant une activité traditionnelle de l’autorité administrative, ce contact avec les populations a permis à M. ZANG III de faire passer un certain nombre de messages. D’abord le message de paix sans laquelle il est impossible de penser au développement. Le second message est une interpellation à l’endroit des élites, populations, autorités traditionnelle et administratives locales, forces de maintien de l’ordre à tourner le dos à l’exclusion, au tribalisme, au sectarisme et au favoritisme afin que prévalent l’unité, la solidarité et l’union de cœurs.

Le problème récurrent de conflit agro-pastoral doit être réglé au sein de la Commission créée à cet effet et non dans les brigades de gendarmerie. Recommandation est faite au Lamido, Commandant de brigade et Sous-préfet et tous les autres membres de ladite commission de régler ces problèmes toujours dans l’équité et au nom de la justice.

Abordant le domaine de l’éducation, le Préfet ZANG III a dénoncé la sous-scolarisation de la jeune fille et invité les parents à accorder autant au garçon qu’à la fille une importance à leur éducation. Il a également dénoncé la consommation de l’alcool traditionnel, la complicité à tous les niveaux avec les « coupeurs de route » et demander au Sous-préfet l’instauration du « jeudi de salubrité » afin de lutter efficacement contre l’insalubrité qui a élu domicile dans les services publics, les domiciles et jusqu’à l’hôpital. Le préfet de la Bénoué n’a pas manqué de rappeler aux populations de payer leurs impôts mais également de s’inscrire massivement sur les listes électorales afin d’accomplir leur devoir de citoyen le moment venu. Une séance de travail avec les forces vive a clôturé cette visite de prise de contact et de relance économique dans l’Arrondissement de Touroua. Une visite qui a redonné confiance à la population dont la principale préoccupation porte sur les conflits agro-pastoraux et le phénomène d’allogène-autochtone. Le Préfet ZANG III est reparti de Touroua avec la certitude que les uns et les autres reprendront le chemin du pâturage et des champs dans l’entente et la solidarité et que les élites reviendront très régulièrement pour investir et mettre en valeur les vastes terres fertiles de l’arrondissement.

 

 

Essiakou El Hadj Saliou

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vente des produits pétroliers de la contrebande

 

Le rappel à l’ordre du Préfet de la Bénoué

 

A compter du 20 novembre 2010, plus de « Zoua Zoua » dans les principales artères de la ville de Garoua, les édifices publics et dans les marchés

 

Le carburant de la contrebande communément appelé « zoua zoua » se vent à ciel ouvert et dans tous les coins des rues de la ville de Garoua et environs. Plus grave, cette activité est menée au vue et au su des autorités, parfois devant les services de sécurité, pourtant chargé de la réprimer. C’est pour mettre fin à cette activité dangereuse et malsaine tant pour l’économie que pour la société que le Préfet ZANG III de la Bénoué a réuni toute les forces impliquées.

La ville de Garoua est inondée par le carburant frelaté et il faut que cela cesse pour bien de raisons a martelé le Préfet ZANG III. Il s’agit tout d’abord d’une activité illégale qui regorge malheureusement des complicités. Des complicités qui se recrutent à tous les niveaux à savoir les douaniers, les Autorités administratives, les Forces de maintien de l’ordre, les chefs traditionnels, etc. Et dans sa feuille de route prescrite par le Gouverneur de la Région du Nord à l’occasion de son installation, le Préfet de la Bénoué a bien noté que « la ville de Garoua est devenue une bombe à retardement » et qu’il faut réagir  conformément aux lois et règlements de la République. « Je vais sévir et je ne reculerai devant rien » a-t-il martelé. « La prolifération des points de vente du carburant frelaté, devant les édifices publics, les établissements de tourisme, dans les  marchés, de jour comme de nuit, l’utilisation des enfants scolarisables comme principaux acteurs pendant que les parents paressent sous les arbres et dans les vérandas, ce trafic entretenu par un circuit savamment huilé prendra fin .» a ajouté le préfet de la Bénoué.

Les statistiques sont sombres. 70 à 75% du carburant vendu dans le Département de la Bénoué provient du Nigéria par voies terrestres et fluviales, par camions non-conformes, pirogues, motos et même à vélos. Environs 700.000 litres de carburant entrent par jour dans la ville de Garoua où se trouvent les grossistes, les intermédiaires, les revendeurs parmi lesquels 1800 jeunes âgés de moins de 25 ans et à 75% analphabètes. Plus grave, 75% des vendeurs ne payent aucune taxe à l’Etat pourtant l’activité fait environ 350 millions de vente par mois.

Au-delà de ce manque à gagner, le Préfet ZANG III a noté des risques que provoque cette activité à savoir les incendies, les menaces sur l’environnement et l’embellissement de la ville qui porte un coup. Bref, un tableau noir, un constat sombre d’o^l’appel du Préfet à la fin de la recréation. Sans avoir la prétention d’éradiquer totalement le phénomène, le Préfet entend tout au moins canaliser l’activité. Pour ce faire, le paiement des droits et taxes sera systématique et la vente sera délocalisée.  Et au terme d’un arrêté préfectoral,  à compter du 20 novembre 2010, il est interdit la vente du carburant sur les emprises de la voie publique, devant les édifices publics, sur toutes les artères de la ville de Garoua, au marché, dans les quartiers résidentiels et carrefours de jour comme nuit. Tout contrevenant sera poursuivi pénalement et la cargaison saisie et détruite.

 

 Essiakou El Hadj Saliou



06/12/2010
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